Les associations



Les associations sportives et culturelles

La Révolution a supprimé toutes les communautés, confréries et congrégations qui étaient innombrables. Pendant tout le XIXe siècle, toutes les associations populaires restent interdites et sont sévèrement réprimées, mais à la fin du siècle, le régime répressif en vigueur est devenu inadapté. C’est alors qu’est votée la loi du 1er juillet 1901 sur les associations.

Dans le village, dès 1883, un gymnase est installé dans le quartier de la fontaine, appelé “salle du cercle” et depuis les associations n’ont cessé d’être créées. Aujourd’hui, le village est riche en associations sportives et culturelles. Pour s’en rendre compte, il suffit de feuilleter la revue “le petit nazadaire” éditée une fois l’an, en juillet, par la municipalité. Cette revue présente la ou les activités de chaque association ainsi que le lieu, la fréquence, le coût, les personnes à contacter….

Le petit nazadaire 2020

Par ailleurs, la municipalité organise chaque année, en septembre le forum des associations où il est possible de discuter, obtenir des renseignements et s’inscrire à une ou des activités…..

Il est difficile de présenter chaque association ne connaissant pas l’historique de chacune. Aussi nous proposons à celles qui souhaitent faire connaitre leur histoire de nous adresser quelques lignes que nous ferons paraître sur le site.

Les sites sur lesquels évoluent les associations sont prêtés gracieusement par la municipalité.

Les activités extérieures

  • Les activités extérieures se passent sur les différents terrains de sport :
    – terrain de foot Paul Mosnier
    – terrain de rugby
    – terrain de tennis
    – terrain de basket
    – terrain de pétanque

Les activités intérieures

  • Les activités intérieures se passent pour l’essentiel à la maison des Associations rue de la fontaine, au petit clocher, à l’espace culturel, à la salle des sports.

Détails “urbains”

Les plus anciens

Quelques détails peuvent nous interpeller au cours de nos promenades dans le village, par exemple, rue du Four, vous verrez un coin de façade comportant une gargouille et une sculpture de femme datée de 1771. C’était une ancienne ferme.

Façade sur laquelle sont situés ces 2 éléments,
Gargouille rue du four
Sculpture de femme datée de 1771 rue du Four
Qui est représenté sur ce médaillon ?

Quelques blasons rappellent que des personnalités ont habité le village

Les signes religieux sont présents dans le village.

Des dates témoignent du passé ancien du village

Entrée d’ancienne ferme

et plus contemporains…. du siècle dernier

Jean Baptiste LANORE




Il n’était pas seulement le forgeron du village,
il était aussi un artiste…

comme en attestent ses réalisations

Les portails, petits ou grands, étaient toujours agrémentés de feuilles ou de fleurs, il avait une préférence pour les roses
et aussi pour les roues de chars, normal compte tenu de la profession qu’il a exercée pendant toute sa vie.

Les pompiers

Jusqu’au XVIIIe siècle, les moyens de lutte contre les incendies sont très rudimentaires.

En 1716, naît le corps des « Gardes Pompes » service public permanent et gratuit. Une ordonnance royale de 1733 étend à tout le Royaume la « gratuité des secours ».

Mais, furieux de l’inefficacité des secours, le 18 septembre 1811, Napoléon dissout le corps des gardes-pompes de la ville de Paris qui  est remplacé par un bataillon de sapeurs-pompiers,
(l’appellation sapeur vient du moyen âge, en l’absence de réseau de distribution d’eau, les ancêtres des pompiers n’avaient d’autre choix que de «saper» les bâtiments voisins, c’est-à-dire les abattre par la base afin d’isoler l’incendie). Leur organisation est calquée sur le modèle militaire pour être efficace, mais ils ne portent pas d’armes.

Dans le village, il faut attendre la 2ème moitié du XIXe siècle pour assister à la naissance de la compagnie de sapeurs-pompiers.

C’est en mai 1861 qu’une compagnie de sapeurs pompiers est constituée. Elle est composée de 28 membres :

1 lieutenant commandant
1 chirurgien,
1 sergent major,
2 sergents,
4 caporaux,
1 tambour et 3 clairons,

17 pompiers

Une pompe à incendie est achetée dès cette année-là pour la somme de 1654 francs. Le matériel de cette compagnie est d’abord installé place de la Halle au blé.
En 1894, la Halle va laisser son emplacement pour construire un bâtiment ayant 3 fonctions, mairie, justice de paix et école de garçons ; aussi l’abri de la pompe communale doit déménager, il est reconstruit place de la Porte Neuve. En 1901, le conseil municipal demande que la halle soit utilisée pour loger la pompe à incendie “qui souffre d’humidité dans le local actuel”, ce qui sera effectif en février 1902, des tuyaux neufs seront aussitôt achetés.
Au début du XXe siècle, les pompiers d’Ennezat auront à faire face à 2 incendies dans le village :
– le 21 février 1903 une grange et une écurie brûlent en plein centre bourg ;
– le 8 octobre de la même année, à la sortie est du village un important incendie est déclaré, détruisant deux maisons et 9 granges. Il faudra presque une journée aux pompiers du village et à ceux de Riom venus leur prêter main forte pour l’éteindre. Il y eut 13 familles sinistrées et une personne assez grièvement brûlée.

Dès 1904 une 2ème pompe à incendie est achetée ainsi qu’un chariot avant-train pouvant porter 6 à 8 hommes, nul doute que les 2 incendies de l’année précédente ont été décisifs pour cette dépense.
En 1950, on investit dans du matériel d’incendie pour 200 000 F installé alors dans le local incendie situé au bout de la rue de la gendarmerie.











19/11/1967 le conseil municipal décide l’achat d’une moto pompe à incendie pour 15 000 F. Le local utilisé par les pompiers est alors situé place Étienne Clémentel ; il sera démoli en 2018

En 2003 les pompiers intègrent leur nouvelle caserne

Recettes



Nos mères et grand-mères nous ont enseigné des recettes, faisons les partager…

Recette du rougail saucisses plat de la Réunion ROUGAIL SAUCISSES

La recette des croustilles transmise par D. Mosnier, il faut :

  • 4 oeufs
  • 4 grosses cuillères de sucre (environ 50 g)
  • 1 pot de crème épaisse (40 cl)
  • 400 g de farine environ
  • 1 pincée de sel

Battre les oeufs entiers avec le sucre et la pincée de sel.
Ajouter la crème puis mettre la farine de manière à avoir une pâte qui peut s’étendre.
Faire une abaisse de pâte d’environ 1/2 cm d’épaisseur.
Prendre un verre comme emporte pièce puis un dè au centre afin d’obtenir une couronne.
Mettre moitié d’eau dans un faitout, la faire bouillir.
Jeter les croustilles dans l’eau et les retirer lorsqu’elles remontent à la surface.
Les déposer sur un torchon afin de les faire sécher.
Puis les enfourner dans un four chaud.
Attendre qu’elles refroidissent et vous pouvez passer à la dégustation
et hum c’est bon !!!

La flognarde nous vient du Cantal par J. Lancelot, il faut :

  • 5 oeufs entiers
  • 100 g de sucre
  • 120 g de farine
  • 25 cl de lait

On mélange tous les ingrédients et on met au four à 180° pendant 30 à 35 mn.
Comment être sûr que le gâteau est cuit ?
Enfoncez une lame de couteau en son milieu, on n’a toujours pas trouvé meilleur test.

Le pounti, il faut :

1 – 150g de jambon d’auvergne, 150 g de lard, le vert de 5 feuilles de cardes, vous mixez le tout avec un oignon et du persil.
2 – battez 5 oeufs avec 20 cl de lait et 20 cl de crème fraiche, rajoutez 250 g de farine.
3 – mélangez 1 et 2
4 – beurrez un plat qui va au four, tapissez le fond du plat avec des pruneaux puis versez la préparation 3 dessus
5 – enfournez à 180° pendant 30 mn
préparez une salade verte et votre repas d’un soir est prêt.

Même pour un mariage aujourd’hui,
on ne pourrait plus manger tout ça !!

Le droit et ses Hommes…





Les notaires

Deux dates sont importantes pour cette profession :
En 1539, par l’ordonnance de Villers-Cotterêts, François Ier préfigure ce que sera l’organisation de la profession de notaire :
les actes doivent être rédigés en français,
 la conservation doit en être assurée et
 leur existence doit être consignée dans un répertoire.
En 1597, Henri IV fait du notaire le détenteur du Sceau de l’Etat.

La Révolution ne remet pas en cause l’institution notariale.
Dans la dernière phase du Consulat, Bonaparte, consul à vie, donne au notariat, en 1803, un statut dont les fondements et les grands principes n’ont pas été, pour l’essentiel, modifiés depuis.
A Ennezat, cette profession sera exercée très tôt puisque nous connaissons le nom des différents notaires s’étant succédé dans la commune depuis 1608.
Comme nous pouvons le voir sur la liste jointe la population est essentiellement masculine mais la tendance est plutôt à la féminisation du métier, même à Ennezat ! En 2019, 51% des notaires sont des femmes.

Liste des notaires ayant exercé à Ennezat
notaires à Ennezat

Institué en 1693, le contrôle des actes est une procédure visant à authentifier un acte par l’apposition d’une mention effectuée par les bureaux de contrôle, dépendant de l’administration royale des Domaines. Il s’applique dans un premier temps à l’ensemble des actes notariés. Les notaires disposent d’un délai d’enregistrement de 15 jours pour se présenter au bureau de contrôle le plus proche de leur étude. En 1706, le contrôle des actes est élargi aux actes sous-seing privé. Les mentions reportées dans les registres du contrôle indiquent la date de présentation de l’acte, sa nature, ainsi qu’une analyse de l’acte.
A Ennezat, il y a un bureau de contrôle des actes de 1690 à 1728.






La justice de paix

La justice de paix, reconnue par la plupart des auteurs comme l’ancêtre de notre justice de proximité actuelle, a été créée par la loi des 16 et 24 août 1790 portant sur l’organisation judiciaire qui prévoit un juge de paix par canton. Le but est de favoriser le règlement des litiges qui restaient bien souvent irrésolus à cause de l’éloignement des tribunaux et des juges.
Créées en 1790, les justices de paix sont durablement modelées en décembre 1801 et commencèrent à fonctionner le 25 thermidor an X (13 août 1802).

Les justices de paix étaient des juridictions de proximité, mises en place en France en 1790 et supprimées en 1958. Il y en avait une par canton ; chacune était sous la responsabilité d’un juge de paix.
Il est élu par les citoyens actifs du canton, réuni en assemblée primaire. La présence de deux assesseurs est obligatoire pour qu’il puisse rendre un jugement.

Accessible gratuitement, le juge de paix était présent dans chaque canton. L’accès à la fonction ne nécessitait aucune qualification particulière en droit, ni diplôme, mais résultait d’un vote, puis d’une nomination. Dès lors, on retrouve principalement des personnes dotées d’une autorité morale et d’une situation sociale établies. Il était également chargé de tâches administratives, notamment la présidence de diverses commissions locales. Le juge de paix devait avoir du bon sens, connaître parfaitement les mœurs en vigueur et juger de manière raisonnable.

Liste des juges de paix

Les huissiers

L’huissier de justice est  chargé de signifier des actes judiciaires ou extra-judiciaires mais également de procéder à l’exécution forcée des jugements et des actes notariés.

Le nom de quelques huissiers ayant exercé dans la commune : Raynard, Brothier, Bardin, Davoux…

Les moulins, les ponts

Les moulins

Au milieu du XIXe siècle, les meuniers sont nombreux sur la commune.

Moulin de la Finias

Au début du XXe siècle, Ennezat a encore trois moulins sur la rivière Ambène :
* à l’est, le moulin de Neuillat
* au sud, le moulin Bourrat (moulin Dérus)
* à l’ouest, le moulin de la Finias, toujours visible mais en ruine.

A la même époque, le village compte 2 fours banals, celui du château et celui de la ville.

Les ponts




L’entretien de la voirie communale, que ce soit les chemins, les fossés ou les ponts, a été la grande “affaire” du XIXe siècle.

Sur un compte rendu municipal de 1821, 6 ponts sont cités :
– le pont de Saignes entre Ennezat et Entraigues
– le pont de la Porte Neuve vers le marché aux planches allant d’Ennezat à Clermont
– le pont du Champ du Moulin neuf ou des combas (grand chemin de Riom à Maringues)
– le pont du Rivat allant de Maringues à Clermont
– le pont Abran allant à Chappes (délibération le 28.10.1821 pour sa reconstruction)
– le pont des Archères.

Et en 1824, les délibérations du conseil municipal citent 13 ponts qui semblent être, eux, à l’intérieur du village et qui ont besoin de réparations :
– le pont de la Fontaine du Château
– le pont de la Barre
– le pont des Préfariés
– le pont de la croix Lebra
– le pont de la Barre allant au petit ormeau
– le pont des Prébats
– le pont Alaré
– le pont qui est près le Pavet et au devant de chez la Borie (veuve Roussin)
– le pont du Bordèle
– le pont du fossé Cleret
– le pont des perches Mobet
– le pont vers la petite rivière et au devant de la terre de M. Gerzat
– le pont sur le chemin de Neuillat.
Devant le travail colossal de réfection des ponts, 3 sont abandonnés : le pont Alaré, le pont du fossé Cléret et celui du Pavet.

Toutefois, en 1838, il faudra construire 2 ponts sur la ligne redressée Riom/Maringues devenu le chemin vicinal n° 7, puis en 1850 un aqueduc sur le chemin d’Ennezat aux Martres-sur-Morge en 1850.

Plan d’un aqueduc à construire sur le chemin d’Ennezat aux Martres sur Morge en 1850

Au début du XXe siècle, il y a encore un projet de construction d’une passerelle sur la rivière « Ambène » et d’un pont sur la petite rivière – lieu dit le « Pont Pendu ».

Le pont des Meules (sortie d’Ennezat en direction de Riom)

Les gardes champêtres


Garde champêtre
ou
police rurale

La police rurale est très ancienne, puisqu’elle remonte au haut Moyen Âge, elle est représentée par  le garde champêtre  chargé de la surveillance des récoltes.
Sous le règne du roi Louis XIV, ces gardes ont en plus, à surveiller “le droit exclusif de chasser”, (ordonnance de 1669).

La révolution de 1789 :

Les décrets d’août 1789 abolissent le droit exclusif de chasse. Le monde rural découvre alors une  grande liberté sans garderie qui va se traduire rapidement par des abus et un grand désordre. Les communes vont alors  recevoir la lourde charge de recruter des gardes champêtres, mais ces derniers sont alors sans pouvoir réel.

Le corps des gardes champêtres est véritablement instauré par les lois de septembre et octobre 1791, mais c’est la loi du 8 juillet 1795 qui définit le statut du garde champêtre, le rendant entre autres obligatoire dans toutes les communes rurales de France et établit des critères de recrutement précis. Le garde champêtre doit prêter serment devant le juge de paix du canton “de veiller à la conservation de toutes propriétés qui sont sous la loi publique et de celles dont la garde leur est confiée“.

Malheureusement, toutes les conditions d’embauche limitent considérablement le nombre de candidats potentiels, mais surtout, le métier de garde champêtre est très mal rémunéré et le maire qui a réellement le pouvoir de nomination recherche surtout un homme à tout faire, sûr et fidèle. On retrouve ces policiers des campagnes portant un tambour pour faire office de “crieur”, on les retrouve également secrétaires de mairie ou cantonniers.

Le garde champêtre au XIX e siècle

Au début du XIXe Ennezat prend très à cœur cette nouvelle fonction et on peut lire sur les différents comptes-rendus du conseil municipal :

2 brumaire an 8 (24.10.1799) : nomination du garde champêtre Jean Barnier 200 F alloués 
28 pluviose an 10 (17.02.1802) : traitement des 3 gardes champêtre (300 F), l’instituteur (240 F)
12 brumaire an 11 : exécution de la loi du 28 floréal an 10 levée de conscrits an 9 et 10, l’appel des conscrits a été fait au son du tambour, 19 se sont présentés, seulement 10 étaient nécessaires, le choix s’est fait au tirage au sort, ceux qui ne partaient pas donnaient 12F
24 pluviose an 13 (13.02.1805)  : remplacement du garde champêtre Jean Barnier par Joseph Galliard militaire invalide
23 janv 1809 : prise de fonction du nouveau maire (Boutaudon), du garde champêtre, du curé
14 juin 1812 : le paiement des gardes champêtres
5 janv 1817 : délibération pour nommer un nouveau garde
12 mai 1818 :organisation des gardes-champêtres
15 mai 1818 :assemblée des maires du canton pour la nomination d’un brigadier, des gardes champêtres du canton
25 oct 1819 :publication de l’ordonnance royale concernant les communaux qui a été faite au son du clairon les 5-12 et 19 septembre
12 mai 1822 : réclamation d’un arriéré de salaire par le garde champêtre Joseph Galliard

Compte rendu du 12/5/1818 : Ennezat veut conserver ses 2 gardes champêtres malgré les instructions du Préfet.
les garde champetres

À partir de 1820, une certaine stabilité s’instaure dans la mise en place des gardes champêtres qui restent plus longtemps en fonction.
Dès 1822  ils  se sont vus doter des premiers fusils ou pistolets.
En plus de la surveillance des propriétés rurales et forestières ainsi que de la chasse, le garde champêtre se voit attribuer un accroissement de compétences.
Vers 1840, connu de toute la population rurale, le garde champêtre, apprécié par certains décrié par d’autres a abandonné le bicorne au profit du képi.

La nouvelle loi municipale du 5 avril 1884 n’a pas maintenu le principe de l’obligation d’avoir au moins un garde champêtre dans toutes les communes rurales afin de décharger les communes pauvres d’une obligation qui pouvait s’avérer très onéreuse.
En 1884, la France comptait 28.589 gardes champêtres.

Le garde champêtre au XXe siècle

Au début de xxe siècle, le garde champêtre fait entièrement partie du paysage rural. Il entre dans ses attributions de proclamer à la cantonade, sur un roulement de tambour ou à son de trompe, diverses décisions officielles (arrêtés municipaux, décrets préfectoraux, ordres de mobilisation générale).

Les manuels d’instruction civique et morale de cette époque disent que pour être un bon citoyen, on doit respecter l’autorité de tous les agents serviteurs de la Loi, depuis le garde champêtre jusqu’au président de la République ; cette morale républicaine fait qu’avec le maire et l’instituteur, le garde champêtre devient, lui aussi, un personnage incontournable dans la vie du village.

En 1948, le garde champêtre se nomme Monsieur Domont.

1958 : le remaniement et la grande baisse d’effectifs

En 1958, la disparition du code d’Instruction criminelle au profit du code de procédure pénale va lui faire perdre sa qualité d’officier de police judiciaire, il devient un agent chargé de certaines fonctions de police judiciaire, il conserve néanmoins la majeure partie de ses compétences policières, ce qui le fait rester un agent de police puissant par ses prérogatives.

Depuis 1958, le garde champêtre n’est plus obligatoire dans les communes rurales, ce qui va porter préjudice à la profession par la lente disparition des 20 000 à 30 000 gardes champêtres de l’époque, qui, pour la plupart, ne sont pas remplacés à leur départ à la retraite.

Garde-champêtre André Alexandre de 19.. à 19..
avec le secrétaire de mairie

Quelques gardes champêtres d’ Ennezat au XIXe siècle :
Lanore, Jean Barnier, Joseph Gaillard, Antoine Boislong, Antoine Boeuf, Pierre Pitre, Victor Demay, Jean Tachard, Jacques Blanquet, Gilbert Bargelat, François Faure, Amable Boilon, Jean Pinon, M. Seguin, M. Legendre, J.B. Carrias, Joseph Tixier, M. Alexandre…..

Le presbytère

Avant la révolution, il y avait un chapitre de chanoines, un vicaire et des prieurs d’Augustins dont les membres remplaçaient le curé

Avant la révolution il n’y avait donc pas de presbytère à Ennezat ; dès 1795 les églises sont à nouveau ouvertes au culte et les prêtres reviennent dans les églises.
Un arrêté préfectoral de l’an 11 fait alors obligation aux communes de loger les prêtres.

En 1811, la commune demande que le terrain en face de l’église sur lequel se trouvent les ruines de l’ancien hospice, créé par les sœurs de Nevers en 1683, lui soit cédé afin de construire un presbytère. C’est certainement là que s’installe le prêtre d’alors car en 1821 il va réclamer une somme pour réparer “la maison des sœurs”.

Ce n’est qu’en 1832 que des démarches sont entreprises : vente de la terre des Charmes pour acheter ou construire un presbytère. En 1834, une opportunité se présente, M Allemand, avocat à Riom accepte d’échanger sa demeure -parcelles 355-356-357 et partie de 358- contre le four banal de la ville plus la valeur de la terre des Charmes….mais il faudra attendre 1836 pour que l’échange ait lieu. Le prêtre de l’époque s’y est il vraiment installé ? et pendant combien de temps avant d’emménager sur le site actuel ? En 1907 les communes ont la libre disposition des presbytères et celui de la commune est loué à l’abbé Charbonnier, cette même année un incendie se déclare au presbytère.

Jusqu’à la 1ère guerre mondiale, la paroisse abritait toujours un curé et un vicaire, signe d’une belle prospérité. En 2020, la paroisse d’Ennezat fait partie de la paroisse “Saint Michel en Limagne noire” regroupant 10 communes.


Quelques noms de curés et de vicaires ayant exercé dans la paroisse :
Curés : Michel Faye, André Fredet, Pierre Béal, Bonnet Attaix, Antoine Charbonnier
Vicaires : Gervais Muraton, Antoine Faucher, Jean Dubosclard, Marien Chansard, Sébastien Grimardier, Pierre Pécoil, Jean-Baptiste Marmoiton, Pierre Louis Déat, Gimbert Camin, Pierre Begon, Louis Salles
Sacristains : Amable Montagnon, Etienne Montagnon, Jean Bonnefond…

Les pigeonniers…

Les “colombiers” étaient le symbole du pouvoir avant la révolution. Ils furent le symbole des libertés acquises après le 4 août 1789.

Sur la carte agricole de l’ancien régime, on constate que le nombre et la répartition des colombiers dépendent de la culture du blé. Ils sont nombreux en Normandie, en Ile de France, Beauce et Limagne. La ville d’Ennezat possède encore une trentaine de colombiers de toutes sortes, il suffit de lever la tête pour les voir.

Ils sont tous intégrés aux bâtiments des anciennes fermes sauf un, bâti en colombage et sur pied en chêne séparé du corps de ferme. Sous l’ancien régime,  seuls les seigneurs haut justiciers possédaient ce genre de pigeonniers. Situé rue du colombier il est classé au titre des monuments historiques et il est le symbole de notre ville d’Ennezat. Aujourd’hui on assiste à un exode des pigeons vers les villes pour cause de nourriture facile.

Les métiers de la santé

Les médecins à Ennezat

Au XIXe siècle, la pratique médicale a enfin commencé à changer. C’est à cette époque que scientifiques et médecins ont fait des découvertes qui ont vraiment révolutionné la médecine.

Les médecins à Ennezat : une affaire de famille !
Au XIXe siècle, c’est la famille Roux qui accomplira cette tâche. Tout d’abord, Jean Baptiste Roux (1770-1841) médecin ou officier de santé ?, son fils Guillaume, Gilbert, Maurice (1800-1880) lui succèdera, et enfin son petit fils Jean-Baptiste (1822-1891) finira le siècle.
Michel Fredet d’abord puis Benoit Colass les accompagneront également durant la 1ère moitié de ce siècle.
Quant au XXe siècle il débutera avec la famille Bassin, Gabriel tout d’abord de 1891 à 1935 puis son fils Pierre à partir de 1931. Léopold Brothier accompagnera Gabriel Bassin pendant quelques années juste avant la 1ère guerre mondiale, Raoul Reynaud leur succèdera en 1950, et c’est Jacques Robert, son gendre, qui clôturera le siècle.

Les vétérinaires à Ennezat

Les vétérinaires : la création, en 1762, de l’enseignement vétérinaire constitue le véritable acte de naissance de la profession. Jusque là, le soin du bétail est négligé, abandonné aux bergers, castreurs, forgerons. Dans le village les vétérinaires sont présents tout au long du XIXe siècle. Vincent Bonnefont père et fils ainsi que Victor Cathonnay exercent ce métier jusqu’à leur décès (1879-1880)….. puis Jean Bayle prendra leur succession jusqu’en 1912. Après cette date il n’y aura pas d’autres vétérinaires dans le village.

Les sages-femmes à Ennezat

A partir du début du XIXe siècle, il était nécessaire d’avoir reçu une instruction et d’avoir obtenu un diplôme pour exercer le métier de sagefemme et pouvoir procéder à des accouchements. Dans la seconde partie du siècle se développe la formation des soignants, en particulier dans le domaine de l’hygiène : des mères qui accouchent meurent encore de fièvre puerpérale.

les sages-femmes dans le village : pendant la 1ère moitié du XIXe siècle c’est Antoinette Foucaud et Marie Canet qui aident les femmes du village à accoucher, dans la seconde partie du siècle c’est Françoise Carrias qui leur succède, et au XXe siècle, dans les années 1930, il y aura jusqu’à 3 accoucheuses dans le village : Marie Marchadier, Joséphine Martin Thomas et Marie Bonnette Morand Boilon.

On estime à environ 20000 le nombre de sages-femmes formées au XIXe siècle. Leur nombre dépassera à la fin du siècle celui des médecins. Leur diplôme sera le premier diplôme attribué aux femmes. Toutes ces sages-femmes ont suivi une formation dans les 57 écoles départementales ouvertes au cours de la période, dont une à Clermont Ferrand. Elles exerceront majoritairement dans les régions rurales.

Les pharmaciens à Ennezat





Si les apothicaires ont exercé depuis l’antiquité leur art
c’est par la déclaration royale du
25 avril 1777 que la Pharmacie sera reconnue comme

« art précieux à l’humanité ».

.

Les pharmaciens : Alfred Pouzier sera le 1er pharmacien à s’installer à Ennezat à la fin du siècle en 1896. Gabriel Chambize lui succèdera dès le début du nouveau siècle. Il faudra attendre les années 30 pour voir arriver Pierre-Marius Julien, son surnom PK fait encore frémir celles et ceux qui l’ont connu dans leurs jeunes années. C’est alors qu’arrive une femme, Mlle Bourcheix qui laissera l’officine au début des années 70 à M. Mégemont à qui succèdera une autre femme, sa fille.