L’église : son patrimoine

Frise de la fin du XIIIe siècle, ancienne porte de la sacristie au Musée Roger Quilliot à Clermont-Ferrand

Laissons la parole à Prosper Mérimée : «  … vieux tableau peint sur un panneau épais de noyer couvert d’une impression de céruse. On y voit 3 évêques, assis dans leurs chaires, revêtus de costumes magnifiques, brodés d’or et de pierreries portant des mitres très basses. Le style de cette peinture doit la faire regarder comme très ancienne, c’est peut être un ouvrage de quelque artiste italien….. Malheureusement le panneau a beaucoup souffert ; on y a enfoncé des clous, on l’a entaillé en 20 endroits ; enfin les paysans d’Ennezat, depuis bien des années sont dans l’usage d’y inscrire leurs noms avec la pointe de leurs couteaux. »

Pour en savoir plus sur cette fresque, cliquez sur La frise des abbés d’Ennezat

Les fresques de l’église

Si cette frise a quitté l’église il n’en reste pas moins 2 peintures murales remarquables qui valent à elles seules la visite de l’ intérieur de l’église :

La plus ancienne date de 1405, elle a été commandée par l’abbé Horelle ; à l’origine elle servait de barrière entre le chœur, occupé par les chanoines, et l’autel ; c’est Mallay qui l’a faite déplacer et  mettre à son emplacement actuel : il s’agit de la scène du jugement dernier.

“pria pour moy qui me regardes quar tyel seras quant que tu tardes : fais le bien tandis que tu vis quar après la mort n’auras nulz amis” auquel répond l’ange à droite : “regarda la grand’pitye de nature humayne. Come vient à destruction et forma vilayne.”

La seconde date de 1420, elle a été commandée par le chanoine Robert de Basshinac en l’honneur de sa famille entièrement décimée.
Elle est en 2 parties, la partie inférieure montre la famille du chanoine présentée à la vierge, dans la partie supérieure 3 élégants damoiseaux font face à 3 spectres décharnés. Cette fresque est appelée « le dict des 3 morts et des 3 vifs ».

“tel que tu es je fus, tel que je suis tu seras”

La sacristie

La porte séparant les 2 salles de la sacristie a été réalisée par Mercier, un ébéniste de Gannat, au XVII e siècle ; elle séparait à l’origine la nef du chœur, la nef était occupée par les paroissiens alors que le choeur était occupé par les chanoines. Cette sacristie servait de salle capitulaire aux chanoines.

Les chapiteaux

Ne manquez pas :

-les vitraux du XIXe siècle de la partie gothique, les noms de leurs commanditaires y sont gravés dessus ,
– ainsi que les différentes statues des chapelles rayonnantes du choeur gothique,

-et si vous levez les yeux vous verrez de nombreuses clés de voûte dans la partie gothique.

Plaquette pour la visite de l’église recto

Plaquette pour la visite de l’église verso

Visite de l’église à travers quelques photos